Originaire d’Amérique du Sud, la fourmi dite « électrique » car elle pique a été découverte à Toulon. Très envahissante et causant des douleurs avec ses piqûres, cette fourmi est à prendre très au sérieux.
Aussi petite que dangereuse. Mesurant seulement 1,5mm, la fourmi électrique ou également appelée « petite fourmi de feu » constitue une menace pour la biodiversité. En effet, la Wasmannia auropunctata tue d’autres insectes, aveugle certains animaux et fait fuir encore d’autres espèces. La preuve en Nouvelle-Calédonie, où plus aucun insecte n’est entendu dans les forêts où elle se trouve…
Découverte pour la première fois en France à Toulon, par un passionné de fourmis dans une résidence en bord de mer, cette fourmi n’avait jusqu’ici été vue en Europe qu’à Malaga, au sud de l’Espagne. Ledit passionné est Olivier Blight, chercheur à l’Institut méditerranée de biodiversité et d’écologie à l’Université d’Avignon, qui pense « qu’elle est là depuis plus d’un an » car ils ont eu affaire à « une super-colonie ». Comme souvent dans ces cas-là, l’arrivée d’une nouvelle espèce est due à un transport de plantes mais le chercheur mènera une analyse moléculaire sur les échantillons prélevés afin de vérifier l’origine.
Extrêmement envahissante malgré sa lenteur, cette fourmi « électrique » cumule un système de reproduction classique sexuée et une production de reines et mâles par clonage. Ainsi, la colonie se développe vite et le nombre de fourmis devient rapidement impressionnant. D’où son placement sur la liste des espèces préoccupantes pour l’Union européenne.
Et pourquoi devez-vous la craindre plus qu’une autre ? Car elle pique et amène une sensation semblable à une piqûre d’orties. Et que la douleur dure jusqu’à 3 heures. En outre, pour les personnes allergiques, la piqûre peut causer des chocs anaphylactiques.
Que faire pour s’en débarrasser ? Mettre les moyens, premièrement. Car la région du Queensland en Australie a déjà dépensé 30 millions de Dollars pour lutter contre elle, depuis sa colonisation en 2006. Et bien sûr définir très rapidement une délimitation précise de la zone d’invasion, pour savoir où agir. Une stratégie proche de celle appliquée pour les moustiques-tigres. M. Blight précise que l’UE a 3 mois, à partir de la détection, pour établir ce plan.