La chenille processionnaire

Les traitements de la chenille processionnaire

Poils urticants de la chenille processionnaire

Grâce à son poil urticaire, la chenille processionnaire n’a que peu de prédateurs naturels et c’est pourquoi il est souvent nécessaire de faire appel à un professionnel pour les traitements. Toutefois, afin d’être complet, nous aborderons les traitements naturels et professionnels.

Traitements de la chenille processionnaire : les solutions naturelles

La plus connue, et efficace, reste d’installer un nichoir à mésange dans votre jardin. En effet, les mésanges – et en particulier la mésange charbonnière, aussi appelée Parus Mejor – se nourrissent des jeunes larves. Les mésanges pipistrelles, oreillards et les murins sont également un traitement naturel connu de la chenille processionnaire, car ils ont un grand appétit et sont capables de vider un nid.

En complément, l’idéal est qu’il y ait des chauves-souris car celles-ci capturent les papillons en plein vol. Ainsi, le traitement est total en éliminant à la fois les larves et les adultes. Après et avant la reproduction, afin de stopper la prolifération de la chenille processionnaire.

D’autres oiseaux comme le coucou, la huppe fasciée aiment aussi manger les larves de chenille. Ainsi, pour un traitement naturel de la chenille processionnaire, il est recommandé de varier les espèces d’arbres dans votre jardin et d’attirer différents prédateurs.

Traitements de la chenille processionnaire : le piège à phéromone

Une des solutions consiste à placer un piège à phéromone afin de capturer le papillon mâle. Le piège dégage les mêmes hormones que la femelle, attire le mâle qui s’y retrouve coincé. Moins de femelles fécondées équivalent à moins d’œufs pondus (et moins de dangers à terme). Le piège à phéromone est un traitement de la chenille processionnaire qui doit respecter certaines règles :

  • Un ou eux pièges par arbre isolé, ou un piège toues les 25 mètres si les arbres sont rapprochés ;
  • Installé à la fin du printemps et jusqu’à fin septembre ;
  • Placé au niveau des branches charpentières, un endroit dégagé, afin que les papillons y accèdent facilement ;
  • Piège réutilisable après les trois premiers mois d’utilisation, en remettant des phéromones.

Autre avantage de ce traitement de la chenille processionnaire : vous savez exactement quand débute la saison de reproduction.

Traitements de la chenille processionnaire : le traitement biologique

A base de Bacillus Thurengiensis, le produit va agir indirectement sur les larves : la bactérie pulvérisée sur les aiguilles du pin ou feuilles du chêne vont intoxiquer les larves, venues pour les manger. En effet, le produit va paralyser leur système digestif et les tuer rapidement. Ce traitement biologique de la chenille processionnaire sera appliqué selon la période d’apparition de la chenille :

  • Du chêne : en avril-mai, une à deux semaines après le débourrement des feuilles ;
  • Du pin : entre mi-septembre et mi-novembre.

Inconvénient de ce traitement : il s’attaque à tous les lépidoptères et pas seulement aux chenilles processionnaires.

Traitements de la chenille processionnaire : l’échenillage

Armé de gants, d’un masque, d’une combinaison, de bottes, le professionnel va retirer les nids de chenilles processionnaires puis brûler les cocons. Ainsi, pendant leur nymphose en été, les chenilles sont éliminées dans des conditions moins risquées car elles sont alors incapables de se défendre en projetant leurs poils urticaires (qui provoquent démangeaisons et allergies). Un traitement aussi simple qu’efficace, à réaliser entre décembre et avril, dès lors que l’on sait reconnaître cette chenille.

Traitements de la chenille processionnaire du pin : la destruction des chrysalides

Un mois après que les larves sont descendues du pin pour s’enterrer dans le sol, il faut alors déterrer la chrysalide pour la brûler. En empêchant des centaines de papillons de voir le jour, vous réduisez considérablement le nombre de chenille processionnaire du pin à traiter ensuite.

Traitements de la chenille processionnaire du pin : l’éco-piège

Très simple, ce piège encercle le tronc de l’arbre et empêche les larves de descendre et atteindre le sol. En effet, le collier posé (adaptable aux différentes tailles de tronc) est percé et ce trou est relié au sac par un tube. Ainsi, chaque larve passant sur le cercle glisse vers le sac et s’y trouve emprisonnée.  Ce traitement de la chenille processionnaire du pin fonctionne automatiquement car les larves sont programmées pour descendre et ne savent ni ne peuvent remonter sur l’arbre.

Après quelques temps, lorsque la procession est terminée, il est alors temps de détacher le sac et le brûler afin d’éliminer toutes les chenilles piégées. Le collier, lui, est réutilisable. Ce traitement est mis en place entre décembre et mai, en fonction de la région et du climat, et ne met pas en danger la vie d’autres insectes.